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C’est là que commença cette aventure, en grignotant les fraises de « courte », que le Prince avait dérobées au passage, ne laissant que : La vie est.
Le galet se changea en un brouillard ténu qui nous roula jusqu’à la mer. Il y avait grand vent.
Quelques baleines facétieuses jouaient à la chandelle pour imiter les rochers. Je me pliai en quatre, comme on me l’a appris à l’école, pour être présentable... Le Prince, qui veut toujours faire mieux, se plia immédiatement en huit et nous fûmes très présentables. C’est alors que nous vîmes le cœur. Il avait pris la forme d’un tout petit mouchoir couleur du temps de ce jour-là, c’est à dire fort agitée. Il se posa sur nous, tout léger et tout chaud, ce qui nous déplia. C’était si incertain que nous nous endormîmes, en digérant les fraises de courte, que le Prince avait dérobées au passage, ne laissant que : La vie est. Et le vent se calma.
C’est alors que le rêve, au chaud du cœur, me montra le secret. |
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