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« Les sirènes ne hantent plus guère les fontaines, mais vos rêves, encore peut-être ; et leur image dans le monde qui va, sont comme des fantômes ; de ces revenantes qui vont comme des somnambules, ou de ces oiseaux dont le vol nous frôle sans bruit. » Lorelei la nymphe du Rhin, Mélusine la vouivre, les ondines germaniques, les sirènes odysséennes… Femmes-poissons, femmes-serpents, femmes-oiseaux… Le chant de la sirène peut-il encore défier nos sens et notre réalité ? Entre théâtre et musique, entre romantisme et pataphysisme (sic), entre terre et mer et deux ou trois langues, la pièce prend le contre-pied des images de lascivité et de féérie qui accompagnent généralement les évocations de sirène. Imaginant le courant de mélancolie et de révolte qui pourrait aujourd’hui réanimer ces femmes aquatiques, elle va plutôt comme une divagation, approximative et réjouie, dans une mythologie, qui alors même qu’elle est sur le point d’être oubliée, a pourtant accompagnée la construction de notre civilisation…
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